Ce 8 mars 2023 au bar associatif du Point commun, les bénévoles ont voulu, une fois encore, participer à cette journée « focus » sur l’état des droits des femmes, en France et dans le monde.
Matinée philosophique
Cela a débuté par une conférence menée par Etienne Guillermaz qui nous a présenté trois figures féminines venant de l’Antiquité. Aspasia l’une des femmes les plus sages et les plus cultivées du monde grec. Hipparchia, qui rejeta sa vie de classe supérieure pour vivre ses convictions. Hypatia reconnue par ses contemporains comme une grande « philosophe néoplatonicienne » . Ces trois femmes ont bouleversé leurs époques en pointant les contradictions de ces mêmes époques et en osant proposer une autre façon de vivre l’existence humaine. Ces femmes illustres ont connu un destin exceptionnel et une fin pourtant tristement banale : exil, oubli, assassinat.
Le combat pour des droits égalitaires ne datent pas d’aujourd’hui ! Les questions et débats ont pu se poursuivre autour d’un repas partagé.
Après-midi d’écriture
Dans l’après midi, c’est Benjamin, animateur régulier des ateliers de la Mine au Point commun, qui
a organisé un atelier d’écriture autour des droits des femmes. Après s’être questionné sur l’intitulé de
la journée des droits des femmes, la réflexion s’est portée, par écrit, sur les synonymes du mot
femme et dans un deuxième temps, sur les équivalents masculins . Quel sens cela prend-il ? Y’a-t-il
égalité dans la langue française ?
Apéritif en quizz
Cela nous a amené à l’heure de l’apéro où Camille et Julie proposaient des textes de lois, à nous de
les resituer dans le temps !
Par exemple :
1 – De quand date le premier ouvrage féministe ? Réponse : 1405
2 – de quand date l’égalité de rémunération ? Réponse : 1972
Intéressant à tous points de vue, cela permet de mesurer les progrès certes, mais rappelons qu’il
s’agit ici des dates de parution des lois, quant à leur mise en œuvre…
Soirée théâtre
Enfin, pour terminer, nous avons accueilli la Compagnie Janvier , pour leur dernier spectacle
« Women 68, même pas mort », extrait de M.A.M.A.E. (Meurtre Artistique Munitions Action
Explosion) de Nadège Prugnard. La compagnie, qui existe depuis 1993, est installée au Pouzin. Elle a
tourné par monts, par vaux et à l’international, pour se poser ce soir là à Tournon !
Women 68 même pas mort, c’est un oratorio (comme le définit l’autrice) autour de la rencontre de
trois femmes le 13 mai 68, à Clermont Ferrand.
Elles nous racontent leurs découvertes de la révolution marxiste , de leurs corps et de la libération sexuelle. Mais aussi de leurs places dans ce nouveau monde qui se disait libérateur, mais où les femmes restaient engluées dans des travers patriarcaux et confinées aux tâches de dactylo, cuisinière, et amante afin d’assurer le bien être des guerriers .
C’est une page d’histoire à conseiller, c’est drôle, triste et émouvant, c’est percutant, et au final toujours d’actualité semble-t-il, le combat continue pour ces sexagénaires toujours aussi convaincues que rien n’est jamais gagné.
Pour reprendre un message qui nous est parvenu le lendemain : « Prenant, touchant, un texte très fort porté avec excellence et énergie par des comédiennes bouleversantes » On en redemande !
N’hésitez pas à aller les rencontrer sur leur site, et surtout à voir leur spectacle, en salle ou chez l’habitant.
Le 8 mars est une journée importante, mais le Point commun souhaiterait être plus actif tout au long
de l’année.
Vous vous sentez concernés, vous avez des idées ou des envies, des choses à dire ou à
questionner, ne soyez pas timide, venez nous rejoindre pour imaginer ensemble des événements
fréquents et variés, vous êtes toutes et tous les bienvenues !
